Sarah McCoy, « Un goût de cannelle et d’espoir »

Bakers daughter blog

8 sur 10

Voici la chronique tardive d’un joli roman que j’ai lu cet été. Des amies me l’ont conseillé, et bien entendu, je n’ai même pas essayé de résister à la tentation, même si, a priori, il s’agit plutôt d’une lecture hivernale. La guerre abordée sous l’angle d’une famille allemande, les époques qui se croisent, et les gourmandises m’ont convaincue de lire ce livre, et j’ai eu raison !

envie

Présentation de l’éditeur :

Allemagne, 1944. Elsie Schmidt, seize ans, traverse la guerre à l’abri dans la boulangerie de ses parents et sous la protection d’un officier nazi qui la courtise. Mais lors de la soirée de Noël du Parti, elle échappe de peu à un drame grâce à un petit garçon juif. Seul et sans défense, il demande à Elsie de le cacher. Prendra-t-elle ce risque ? Soixante ans plus tard, au Texas, près de la frontière mexicaine, la journaliste Reba Adams réalise un reportage sur la boulangerie allemande tenue par Elsie. Peu à peu, les deux femmes apprennent à se connaître et Reba comprend que la vieille dame a beaucoup plus à révéler qu’elle ne veut bien le dire. Une rencontre qui va bouleverser leurs existences…

avis

Note : J’ai lu ce livre en VO, et je ne peux donc pas vous parler du style de la version francophone.

J’ai aimé le ton du roman dès les premières pages : de chapitre en chapitre, Sarah McCoy nous transporte d’une époque à l’autre, oscillant entre notre époque et celle de la seconde guerre mondiale. Des lettres entre Elsie et la soeur, vivant dans un lebensborn, sont aussi parsemées dans le roman. Les coupures entre les différentes histoires sont judicieuses ; les échanges de lettres permettent de varier le style, ce qui a encore augmenté mon plaisir de lecture. Chaque histoire a du sens, est passionnante et fait réfléchir.

J’ai adoré lire l’histoire de cette famille de boulangers allemands qui adhère à l’idéologie nazie parce que ses membres ont subi un efficace lavage de cerveau. Les échanges de lettres entre Elsie et sa soeur semblent authentiques, et apportent une nuance supplémentaire aux sentiments de chaque personnage. Même dans les familles allemandes soutenant le Reich, rien n’était tout noir ou tout blanc.

J’ai aussi été touchée par l’histoire de Reba, qui se questionne sa relation très compliquée avec son père, vétéran du Vietnam souffrant de choc post-traumatique. Elle se pose aussi des questions sur sa relation avec Riki, garde-frontière qui a de plus en plus de mal à renvoyer les clandestins chez eux.

Bien que ces deux histoires ne soient pas vraiment liées, elles se font écho. Les deux femmes vont chacune évoluer grâce à leurs conversations.

Il y a dans ce livre beaucoup de douceur et d’humanité. Et quel plaisir, de lire un livre si gourmand, où la pâtisserie participe elle aussi grandement au plaisir que m’a procuré la lecture de ce roman !

Mon seul petit bémol concerne les évènements à partir de la libération : j’ai trouvé qu’à partir de ce moment, les « aventures » d’Elsie étaient moins passionnantes, moins travaillées. J’aurais aimé y retrouver la même sensibilité, le même suspense que pendant les années de guerre.

conclusion

 

Malgré une fin qui m’a un poil déçue, j’ai adoré ce joli roman plein de gourmandise, de tendresse, avec des histoires passionnantes qui se répondent, et une écriture fluide et agréable. J’ai frôlé le coup de coeur !

7 réflexions sur “Sarah McCoy, « Un goût de cannelle et d’espoir »

  1. J’ai frôlé le coup de coeur également pour ce texte ! Moi c’est l’histoire de Reba qui m’a moins touchée. Par contre j’ai été complètement absorbée par celle d’Elsie, les choix qu’elle doit faire ! J’ai également apprécié de lire enfin un point de vue allemand de la guerre, c’est tellement rare !

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