Dévoreuse de livres que je suis, cela faisait longtemps que j’entendais parler de Cinquante nuances de Grey, le célèbre roman « érotique pour les mamans » écrit par E.L. James. Au départ, ce roman ne m’intéressait pas du tout mais suite à l’engouement phénoménal qu’il a suscité, j’ai décidé de louer la version audio à la médiathèque, afin de pouvoir l’écouter tout en faisant autre chose, et surtout, à moindre coût. Eh bien, je suis très, très heureuse de n’avoir presque rien payé pour ce bouquin qui ne m’a pas du tout emballée.

 ou pas !

Présentation de l’éditeur

Romantique, libérateur et totalement addictif, ce roman vous obsédera, vous possédera et vous marquera à jamais.

Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête.

Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.

Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…

La narratrice, Séverine Cayron, a une voix très douce qui correspond parfaitement au personnage et au début, elle m’a entraînée avec elle dans l’histoire d’Anastasia et Christian. Malheureusement, très vite, je me suis sentie mal à l’aise et quelques heures d’écoute plus tard, le dégoût m’a empêchée de pousser l’expérience plus loin.

La manipulation mentale exercée par le milliardaire m’est tout simplement insupportable. Quant aux scènes de sexe, elle ne m’ont pas du tout émoustillée, bien au contraire. Je les trouvais violentes, même avant le début de la relation sadomasochiste qu’entretiennent les deux protagonistes. Le langage cru ne me dérangeait pas : je savais à quel genre de roman j’avais à faire. Mais le style est d’une platitude sans nom, et le vocabulaire répétitif.

Non-seulement je trouve ce roman très mal écrit, mais en plus, l’histoire m’a très vite lassée. Pas besoin d’avoir lu la quatrième de couverture pour comprendre que les fantasmes sexuels de monsieur Grey trouvent leur origine dans une enfance certainement très noire, ou au moins compliquée. Alors quand l’auteur déroule par le menu les sentiments d’Ana quand elle comprend que son pauvre amant a eu une vie difficile, j’ai vraiment l’impression d’être prise pour une idiote. Le reste de l’intrigue, consacré aux sentiments d’Ana ne m’a justement pas du tout intriguée. C’est sans regret que j’ai définitivement poussé sur « stop » avant de rendre le CD.

Cette pseudo-histoire d’amour mêlée de sexe m’a laissée froide. C’est le comble, pour un roman érotique ! Si le tout début m’a assez plu, j’ai déchanté dès que la relation entre Christian et Anastasia est devenue intime. Entre des scènes de sexes violentes (et, selon moi, totalement irrespectueuses de la demoiselle) et une intrigue que j’ai trouvée franchement plate, ce roman sera très vite oublié.