Chronique express : Barbara Abel, « Derrière la haine »

Derrière la haine blog

Présentation de l’éditeur :

D’un côté, il y a Tiphaine et Sylvain ; de l’autre, il y a Laetitia et David. Deux couples voisins et amis, ayant chacun un enfant du même âge. Deux couples fusionnels et solidaires qui vivent côté à côte dans une harmonie parfaite. Jusqu’au jour du drame. Un tragique accident fait voler en éclats leur entente idyllique, et la cloison qui sépare leurs maisons tout comme la haie qui sépare leurs jardins ne seront pas de trop pour les protéger les uns des autres. Désormais, les seuls convives invités à la table des anciens amis s’appellent Culpabilité, Suspicion, Paranoïa et Haine…

7 sur 10

Mon avis :

Voici un roman que j’ai dévoré en deux petites après-midi de lecture. L’auteure a su me plonger au cœur de l’intrigue dès les premières pages : une dispute éclate entre deux voisines, une dispute à l’ampleur mystérieuse au regard de la situation qui l’a provoquée. Retour en arrière. L’histoire démarre quelques mois plus tôt, et suit son cours jusqu’à cette scène qui servait d’ouverture au roman. Les pages se tournaient toutes seules : le roman est écrit dans une langue limpide, presque pauvre, mais l’intrigue m’a captivée et j’ai totalement fait fi de l’absence de style pour m’immerger totalement dans le roman. Je me suis immédiatement prise au jeu, me demandant quels étaient les desseins de chacun.

Barbara Abel décrit avec précision les pensées de chaque personnage : chaque idée est observée à la loupe avant d’être disséquée pour que les lecteurs et lectrices sachent exactement ce qui se passe dans la tête des protagonistes. J’aurais aimé une telle précision dans la personnalité de ceux-ci. Je ne me suis attachée à aucun d’entre eux car leur personnalité n’est jamais décrite. Tous semblent agir mécaniquement, dépouillés de tout sentiment même à l’égard de leurs enfants ou de leur douce moitié. Chacun, chacune cherche le soutien de l’autre, son approbation, mais je n’ai vu aucune affection relier les protagonistes. J’ai trouvé ça dommage car cela aurait donné une plus grande intensité au roman, et en particulier à la fin, que j’ai trouvée trop rapide et pas très bien amenée.

Conclusion :

Malgré un dénouement décevant et une psychologie des personnages trop superficielle, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce petit roman. Ce n’est certainement pas de la grande littérature, mais Derrière la haine a su me captiver de la première à la dernière page, ce qui est la première chose que je demande à un roman policier.

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5 réflexions sur “Chronique express : Barbara Abel, « Derrière la haine »

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