J’ai lu avec énormément d’émotion Je ne reverrai plus le monde, recueil de textes que l’auteur avait publié alors qu’il était encore prisonnier politique en Turquie. Quand j’ai entendu parler de Madame Hayat, je me suis jetée dessus (oui, oui, courageusement braver la foule juste avant les vacances de Noël et ses sacro-saints cadeaux, c’est bien ce que j’appelle « se jeter » sur un livre) parce que j’avais vraiment envie de lire un roman d’amour, et je me doutais que je l’adorerais…
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Hanya Yanagihara, « Une vie comme les autres »
Aujourd’hui, j’ai envie de vous donner envie de lire un livre très épais – plus de 800 pages – qui ne repose pas sur une intrigue palpitante et qui relate des faits horribles. Mais qui est superbement bien écrit et terriblement émouvant. Gueule de bois littéraire assurée mais promis, ça vaut le coup.
(N.B.: Les p’tites étoiles, c’est mon plaisir, mon émotion lors de la lecture, pas l’évaluation de la qualité du livre!) Lire la suite
Jonas Gardell, « N’essuie jamais de larmes sans gants »
En 2016, j’ai lu 50 livres. J’en ai adoré sept. Et puis il y a eu N’essuie jamais de larmes sans gants , et… j’ai été émerveillée. À chaque page, du début à la fin. Le coeur qui battait, la gorge qui se serrait face à un texte tellement bouleversant. Je vous l’ai déjà dit, je pleure de temps en temps de chagrin, de rage parfois, mais pas d’émotion. Je n’ai pas pleuré, je n’ai pas sangloté en lisant ce livre, mais je n’ai pourtant presque jamais ressenti physiquement une émotion littéraire aussi intense.
Valentine Goby, « Kinderzimmer »
Il m’a fallu à peu près un an pour oser lire ce livre. Un an que je le voyais trôner sur les étalages des librairies, que j’entendais les avis dithyrambiques de la critique et du public. Mais les camps de concentration et moi, c’est une histoire compliquée. Dix ans à ne pas en dormir la nuit, à y penser nuit et jour, sans savoir pourquoi, alors vous vous imaginez que c’est une lecture que je ne pouvais démarrer sans être sure de moi. Le thème de ce roman, pourtant – des bébés qui, logés dans une pièce dans le camp de Ravensbrück avaient le droit de ne pas mourir – avait éveillé ma curiosité. J’ai donc fini par m’y plonger, tout doucement, mais je n’ai pas pu m’arrêter avant le dernier mot, et ce n’est que plusieurs semaines après en avoir terminé la lecture que je me sens enfin capable de vous en parler. Lire la suite
Yvan Calbérac, « Venise n’est pas en Italie »
J’ai mis du temps à oser m’acheter ce roman : déjà, parce que j’en ai déjà pas mal à lire et que franchement, en acheter un de plus, ce n’est pas raisonnable. Sauf qu’être raisonnable, je trouve ça très ennuyeux, et j’ai abandonné l’idée depuis quelques années. Ensuite, même si la quatrième de couverture le présente comme un subtil mélange de La vie devant soi (que j’ai beaucoup aimé) et le film, cultisme pour moi, « Little Miss Sunshine », j’avais très peur d’être déçue. Je l’ai pris, remis, je suis partie, revenue, ai hésité encore un peu, l’ai finalement acheté, puis dévoré en une nuit presque blanche et un morceau de journée. Et qu’est-ce que je l’ai aimée, cette pépite ! Même avec le recul, six semaines après l’avoir terminé, m’on avis n’a pas changé.
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Maylis de Kerangal, « Réparer les vivants »
J’aime bien les livres qui parlent de corps. Je veux pas dire la littérature érotique. Enfin, peut-être que j’aime, je sais pas. J’ai jamais essayé (sauf Fifty Shades of Grey qui est une sacrée fiente). J’aime bien les corps, en fait. J’aime bien choisir un corps, et me rappeler son odeur, son goût, sa douceur, ses rugosités. Alors les livres qui parlent de la peau, qui parlent d’humanité et d’émotions à travers la chair, ça me touche. La première fois, c’était avec Avoir un corps, de Brigitte Giraud, que j’ai lu il y a presque deux ans et que j’ai adoré.
Réparer les vivants, j’ai eu envie de le lire grâce à la très belle chronique vidéo (à partir de 4’20) réalisée par Le Rouquin Bouquine. Je me suis donc lancée et ai été éblouie dès les premiers mots. Oui, éblouie. Et ce qui est trop bien, c’est que ça a duré jusqu’à la fin. Lire la suite
Camille Anseaume, « Un tout petit rien »
Adolescente, je me suis projetée dans tout un tas de métiers. L’une des envies qui m’a le plus marquée, était de devenir sage-femme. Vous vous doutez, alors, qu’un roman qui parle peut-être de grossesse, ou peut-être d’avortement (je ne savais pas, au début du livre) ne pouvait que me faire envie. Je n’ai donc pas boudé mon plaisir et me le suis joyeusement laissé offrir lors de sa sortie en format poche, grâce à un partenariat avec un forum de lecture auquel je participe.
Baptiste Beaulieu, « Alors voilà : Les 1001 vies des urgences »
J’ai démarré ce livre en m’attendant à grignoter des chroniques drôles et légères sur le monde hospitalier. Après plusieurs lectures éprouvantes, je cherchais la facilité, la détente. J’ai eu la très jolie surprise de découvrir un livre bien plus profond que je ne pensais. Lire la suite
Sorj Chalandon, « Le quatrième mur »
Voici un livre tellement beau qu’une semaine après l’avoir terminé, je ne sais toujours pas comment vous en parler. Au fil de ma lecture, j’ai eu à de nombreuses reprises des papillons, des frissons, la gorge qui se nouait. J’ai oublié de respirer. J’ai respiré trop vite. J’ai tremblé. Voici ma tentative d’explication. Lire la suite
Laurie Halse Anderson, « Vous parler de ça »
Bien qu’il ait été écrit il y a plus de dix ans, je n’ai entendu parler de ce roman que lors de la parution, toute récente, de sa traduction française. Les chroniques télévisées dithyrambiques parlaient d’un roman de la même qualité que L’attrape-coeur de Salinger. Je n’ai pas lu ce dernier roman, mais les critiques enthousiastes m’ont donné envie de me jeter sur ce roman. Je l’ai dévoré et adoré. Lire la suite